“GRAFFITI VANDAL” : L’HISTOIRE D’UN ART LIBERTAIRE
Avez-vous déjà levé les yeux vers ces voitures de police renversées, accrochées aux façades des immeubles parisiens ? Attisent-elles votre curiosité ? Si oui, tapez « Graffiti Vandal : les démarches invisibles» sur YouTube, par Jules H, cliquez et entrez dans l’univers du graff.
Par Romane LAFOSSE-MARIN, Extraits du documentaire “GRAFFITI VANDAL : LES DÉMARCHES INVISIBLES.”, Youtube
« L’être humain a toujours dessiné sur les murs. » C’est ainsi que Jules Hardi, ouvre son récit dans un documentaire vibrant qui explore l’histoire profonde et viscérale du graffiti. Filmé entre 2020 et 2021 dans plusieurs villes de France, ce film nous entraîne dans un voyage captivant au cœur des origines et des pulsions fondatrices de cet art urbain. Chaque minute du documentaire nous montre l’Homme pour parler d’Art, à la croisée d’une culture marginale et libertaire. On y rencontre l’artiste Ecilop et ses voitures de police renversées, mais aussi le collectif LREM NRV, Krade, Moniq, ZEN-D3…
En une heure intense et visuellement saisissante, alternant entre caméras épaule tremblantes et interviews en plan fixe, le réalisateur nous met en immersion sur des toits vertigineux, aux recoins secrets des villes, puis sur les places les plus fréquentées. Partout où l’art est. Il nous dévoile les coulisses d’un mouvement qui défie les conventions. Nous découvrons les fresques éclatantes et pénétrons dans les zones d’ombre de cette contre-culture où plusieurs visions s’opposent et mêlent passion, défi et transgression.
Extrait du documentaire “GRAFFITI VANDAL : LES DÉMARCHES INVISIBLES.”, Youtube
Ce documentaire n’est pas qu’un simple récit visuel : il est une immersion profonde dans un monde où chaque mur devient le théâtre d’une histoire, où certaines peintures s’élèvent comme des revendications puissantes ou des cris silencieux face aux injustices. C’est le cas du détournement de la fresque de Marianne d’Obey par le collectif LREM NRV en 2020, une dénonciation frontale, un symbole éclatant de révolte face à un État perçu comme oppresseur. Cette œuvre, éphémère mais marquante, illustre le rôle du graffiti comme miroir des luttes sociales et politiques.
Cinq ans après, si nous choisissons encore d’en parler, c’est parce que la liberté de créer, d’interroger et de défier les normes reste une flamme vive, brûlant à la fois sur les murs des villes et dans l’esprit d’une génération engagée. Que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, le graffiti persiste comme un langage universel, aussi libre que fragile…
Extrait du documentaire “GRAFFITI VANDAL : LES DÉMARCHES INVISIBLES.”, Youtube
Par Romane Lafosse-Marin, 21 février 2024